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Le petit monde de Cocotine
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21 octobre 2011

Puisque vous m'y poussez

J'avais juré de ne rien divulguer et de ne diffuser aucune image mais la pression de tous ces journalistes qui ont planté leur tente dans ma rue, si calme et si moche habituellement, m'oblige à dévoiler quelques pages d'intimité.

Mais je vous jure

que je n'en ferai pas un argument

lors de mon prochain entretien,

si toutefois j'en décroche un, un jour.

a

b

c

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20 octobre 2011

Sobriété revendiquée

C'est un grand jour

plein de bonheur et d'amour

mais pas question de gaver tous ces monstrueux paparazzi avides de nouvelles croustillantes et profitables.

Tous les pro de la com' sont formels. Cultiver le secret, rien de mieux pour essayer d'effacer des années de bling-bling et reconquérir les coeurs en perdition.

Il serait impensable, voire vulgaire, en ces temps de vaches maigres, d'étaler la clique de félicitations et les montagnes de cadeaux griffés. Privé sera placardé sur la porte et sobriété clamée dans les journaux.

Quoi ?

Vous n'êtes pas au courant de la nouvelle que tout le monde s'évertue à cacher ?

C'est mon anniversaire.

Mais que Match cesse de me harceler, je ne ferai pas leur couv'.

pu 1

Illustration Gil Elvgren

15 octobre 2011

Le baratin du samedi 15 octobre 2011

Plombée par mon inaptitude crasse à intégrer l'équation diplômes + expérience+ formations + concours = cocktail détonant chômage-SMIC-précarité, j'ai traversé la 40ème semaine de l'an 2011 dans la plus pure misanthropie en priant Bouddha de m'aiguiller vers une existence de molosse aux crocs acérés, le seul vrai moyen, à mes yeux, d'assouvir ma terrible vengeance :

Déchiqueter les fonds de culottes de tout ce que le pays peut compter de sélectionneurs-recruteurs-chasseurs-trieurs aussi avides de sang que les cinq toréadors filmés en pleine jouissance par Didier Cros dans La gueule de l'emploi et oeuvrant pour une compagnie d'assurance fort connue à laquelle je ne risque pas de confier un jour un seul centime.

C'est donc sans surprise que je me suis extirpée du lit dimanche matin complètement burnoutée.

Point de pancakes crépitants ou de confitures alléchantes à l'horizon, mon Léon, propre comme un sou neuf, venait juste de claquer la porte, sa carte d'électeur et son euro sous le bras.

Aquaboniste à souhait, j'ai traîné ma carcasse jusqu'à la bouilloire en persiflant pauvre-gars-il-y-croit et teigneuse, j'ai lancé aux trois moustiques présents moi-j'en-ai-rien-à-carrer-c'est-pas-ça-qui-va-changer-my-life.

La matinée a défilé dans cette douce quiétude et notre saladier de pâtes quotidiennes englouti, la Cocotine's family au grand complet - j'aime bien, au grand complet, ça me donne l'illusion d'avoir droit, moi aussi, aux allocations familiales - s'est jetée dans le tas de plumes défraîchi pour savoir si l'exercice proposé déchainait les passions.

Allez savoir si c'est l'effet des sucres lents ou la vision de mon ancien bureau de vote du 11ème blindé de monde, j'ai tout-à-coup réalisé que je ne pouvais décemment pas passer à côté d'un si grand moment d'histoire. Ni une ni deux, j'ai vidé mon porte-monnaie et fière d'être une bonne citoyenne, je suis partie me défouler dans l'isoloir.

Sans suspens extravagant, les deux candidats que les sondages nous avaient promis sont sortis du chapeau et mon espoir infinitésimal de vie meilleure en bandoulière, j'ai attaqué ma dernière semaine de contractuelle en m'interrogeant sur leurs réelles capacités à effacer les 26000 € de dette publique que, tout comme chaque français, je me traîne comme un boulet.

Martine ou François

François ou Martine

Lequel des deux pourra enfin délivrer mon-PDPA-bien-aimé d'une lourde présidence et lui permettre - car peut-être n'aspire-t-il qu'à ça après tout - d'être un père aimant et assez vigilant pour que son rejeton ne soit pas étiqueté "à haut risque" dès la grande section ?

Martine ou François

François ou Martine

Depuis mercredi, je réfléchis.

Qui s'est le mieux vendu ?

Qui a le plus

la gueule de l'emploi ?

A moi les bandérilles et la muleta, je vais pouvoir utiliser les méthodes condescendantes et humiliantes vues à la téloche, leur balancer du vous-avez-de-la-chance-d'être-avec-nous, les humilier d'un vous-êtes-conscients-que-vous-nous-donnez-l'impression-d'être-lent-à-comprendre, les torturer de c'est-très-opportuniste-votre-candidature-je-vous-sens-fébrile-vous-avez-les-pieds-qui-s'agitent et pérorer lui-il-est-un-cran-au-dessus-pour-que-son-intégration-soit-réussie.

Quoi ?

Pour une fois que je suis du bon côté du bureau.

Quoi ?

C'est le système qui impose ces méthodes et je n'en suis pas personnellement responsable.

Quoi ?

Ce n'est pas une fiction ?

Dommage, je me sentais prête à tout pour les départager.

A lire, les réactions de Libération, Le Nouvel Observateur et L'express suite à la création d'un site indépendant par quelqu'un que le documentaire susnommé a visiblement encore plus énervé que moi, et qui, manifestement, n'a pas la sagesse ou la naïveté suffisantes pour attendre que Bouddha l'aide à régler ses comptes dans une prochaine vie.

Vous le croirez ou pas mais pendant que je m'usais les neurones à déterminer qui serait le plus compétent pour nous éviter une faillitte à la grecque, réguler un peu le monde économique et financier

et remettre de l'humanisme

dans le chaudron,

mon Léon, tout émoustillé par le destin rose bonbon du gagnant des 162 millions d'euros, en profitait pour flanquer les 8 € restant du billet de 10 dans une grille d'espoir.

En voyant ça, j'ai perdu les pédales.

S'il abandonnait son avenir aux doigts crochus de la Française des Jeux, c'est qu'il n'avait peut-être pas autant la foi qu'il avait bien voulu me le faire croire dimanche matin et qu'il pensait probablement que l'ascenseur social n'était pas prêt de repartir dans le bon sens.

Là, je me suis dit :

Quand c'est flou,

c'est qu'il y a un loup.

Un tel désenchantement, ça m'a foutu un coup.

Me faire ça à moi,

qui suis en tout début de carrière.

Un coup à perdre définitivement l'ambition de parader en catégorie A à 79 ans.

Vous dansez, vous chantez ?

Parce que, bizaremment,

tout ça, ça me donne envie

de me trémousser comme une dingue.

J'accepte toutes les bonnes volontés !

Her name was Lola, she was a showgirl
With yellow feathers in her hair
and a dress cut down to there

She would merengue and do the cha-cha...
And while she tried to be a star, Tony always tended bar
Across a crowded floor, they worked from 8 till 4
They were young and they had each other
Who could ask for more?

At the Copa, Copacabana,
The hottest spot north of Havana
At the Copa, Copacabana,
Music and passion were always the fashion
At the Copa....they fell in love...

Bon week-end à tous !

Samedi 12h44 : Mon Léon a coché les mauvaises cases. Elle est où, ma carte d'électeur ?

6 octobre 2011

Le baratin du jeudi 6 octobre 2011

Ce matin, le réveil m'a tirée d'un rêve si doux et si charmant que mes premiers mots se sont noués en un chapelet de grossiéretés tout à fait inavouables.

Il faut dire que mon inconscient s'était déchaîné. Après m'avoir fait virevolter dans un bureau classieux donnant sur un bouquet de tours vertigineuses, il m'avait plantée en pleine rue de Rivoli, nageant dans un état mental proche de celui d'un grand maître de qi gong.

The working girl.

Autant vous dire qu'un seul coup d'oeil dans le miroir a suffi à me remettre vite fait bien fait dans la triste réalité.

Il était 6h57, j'étais on ne peut plus scotchée dans mon bled du double-four, mon accoutrement tee-shirt-verdâtre-sans-forme-shorty-cinq-ans-d'âge-troué n'avait rien du tailleur chic et griffé que je portais un quart d'heure auparavant et j'allais passer ma journée à crever d'ennui pour décrocher le deuxième SMIC de ma vie.

D'un coup d'un seul, j'ai failli à ma promesse de positiver et je me suis jetée dans un puits de "si" dont je vous épargnerai l'inventaire pour ne vous en livrer que la quintessence :

Et si j'étais à Paris,

est-ce-que j'en baverais autant ?

Question récurrente à laquelle, à moins de tout plaquer ici pour rentrer chez moi la fleur au fusil, je n'obtiendrai jamais de réponse, mais qui doit certainement soulager la grosse frustrée que je suis devenue au fil de ces dix années d'exil en province.

Car frustrée, je le suis et je le reste.

Et pour cause.

Mardi dernier, cela faisait donc douze jours que je distribuais des sacs poubelles tout en m'adonnant au collage, et ce avec le sourire, car je me devais de bien recevoir l'usager moyen qui n'était en aucun cas responsable du désert intellectuel qui s'êtait abattu sur ma vie professionnelle.

Douze jours de bons et loyaux services dans le seul but de décrocher un entretien pour ce fameux poste que je convoitais depuis juillet et dont le recrutement traînait tant en longueur que j'en avais la rate au court-bouillon.

Une affaire à rebondissements puisque mon indic, peut-être dégouté que je le récompense en macarons plutôt qu'en valises de dollars, m'avait refilé de l'info avariée en m'annoncant, en septembre, que tout semblait bouclé. La brute. J'en avais broyé du noir pendant des semaines avant de capter qu'en réalité, les dés étaient loin d'être jetés, ce qui m'avait redonné un tantinet de vigueur.

J'en étais là dans mon attente quand à 15h56, toute guillerette et assez inconsciente, j'ai décroché mon téléphone à fil pour connaître enfin le montant de mon salaire de remplaçante. Les 987 € annoncés m'ont fait l'effet d'une douche froide, les conditions de rémunération étaient pires que l'année dernière et sans aucun avantage, pas même le moindre ticket restau. J'ai raccroché en me disant que cela couvrirait tout juste ma taxe foncière et ses 9% d'augmentation, ainsi que les frais de garde occasionnés par mon abandon du foyer.

Dire que ce n'était pas mon jour est un doux euphémisme.

A peine 20 minutes plus tard, la responsable du recrutement, celle qui malgré mes relances, m'avait bien fait mariner, nourrissant ainsi mes espérances de convocation imminente, m'appelait pour écraser tous mes espoirs en quatre phrases assassines :

- Votre candidature n'a pas été retenue. Je ne pouvais pas vous le dire avant. Nous avons eu de très bons CV, des gens qui connaissent parfaitement bien le travail. C'est vrai que vous n'avez pas d'expérience.

Exaspérée d'être encore traitée de la sorte, je me suis rebiffée arguant de mes 20 ans de secteur privé et j'ai ajouté, assez remontée, que ce n'était pas utile de faire passer des concours aux gens pour les écarter ensuite systématiquement des recrutements sous prétexte qu'ils n'ont pas d'expérience dans le secteur public.

Là-dessus, il m'a fallu avaler cette invitation bourrée de piment :

- Mettez-vous à la place des recruteurs !

puis des encouragements plus formatés que sincères :

- Faut pas que ça vous empêche de continuer à chercher. Il y aura peut-être un autre poste.

et j'ai préféré écourter la conversation.

Puis je suis tombée dans une sorte de néant duquel je ne pouvais sortir vivante qu'en avalant sagement ma moitié de calmant.

Comment vous dire ?

Je ne peux plus.

Engluée dans ces échecs multiples, ces humiliations répétées et ces passages à vide, je me demande juste quand Bouddha voudra bien me lâcher les basques.

Me suis-je à ce point mal comportée dans ma vie précédente ?

Après tout, j'étais peut-être le plus odieux, le plus vicieux, le plus monstrueux des recruteurs.

Ceci expliquerait alors cela.

Vous savez quoi ?

Ce soir, pour me rappeler le bon vieux temps où le secteur privé me trouvait valable et où je me faisais déshabiller l'âme par des pro de l'entretien pervers, je vais regarder

La gueule de l'emploi

à 23h10 sur France 2, histoire de me persuader que seule dans mon bureau vide, j'ai tout de même de la chance et qu'à Paris, l'herbe n'est pas forcément plus verte.

Pas sure que j'y parvienne mais je vous promets d'essayer.

25 septembre 2011

Le baratin du dimanche 25 septembre 2011

En pénétrant, lundi à 9h00, dans le bunker où j'allais passer les vingt-cinq prochains jours ouvrés de ma so exciting existence, ma tête a dû s'allonger de 20 bons centimètres. L'odeur, le décor, la poussière, les tiroirs défoncés et le tissu troué de la chaise à roulettes, tout portait à croire que j'allais encore manger du pain noir.

Et puis deux collègues rigolotes et aux petits soins ont débarqué pour m'aider à remettre les lieux au goût du jour. S'en sont suivis deux jours de chiffon et l'évacuation manu militari de six sacs poubelles remplis de documentation datant de Mathusalem.

Pas un instant n'est passé sans que je ne m'imagine entourée de ces bougies extravagantes dont Linda nous fait régulièrement l'article. A défaut de me shooter aux effluves de jasmin, j'ai ouvert la porte en grand et comme l'être humain s'habitue à tout, au bout de deux jours, je ne sentais pratiquement plus rien.

Il faut dire que j'avais d'autres chats à fouetter. Car figurez-vous que l'une de mes missions, c'est de coller des feuilles dans des recueils, ce qui requiert de manier parfaitement le tube de glue et d'attendrir la responsable des fournitures pour qu'elle accepte de déroger à la règle du bon de commande à ne lui apporter que la dernière semaine du mois. Violation de règle légitime quand on sait que j'en ai 600 à enduire et que jeudi après-midi, quatre pots tout neufs y sont passés. Pour me distraire entre deux badigeonnages, j'ai également des fichiers audio à frapper au kilomètre, sans remaniement ni créativité, tâche si captivante qu'elle pourrait bien me faire ressortir quelques bonnes vielles plaques d'eczéma si je ne me rabâchais pas à chaque instant que cette folle mission ne durera pas ad vitam aeternam.

Ainsi, cahin-caha et les cervicales en purée, j'ai bouclé ma semaine en concluant qu'aucun de mes deux hémisphères ne devrait se sentir menacé par cette définition de poste affriolante.

La bonne nouvelle dans tout ça, car vous savez qu'il faut absolument et envers et contre tout positiver, c'est que ça me laisse du disque dur disponible pour me livrer à d'autres reflexions que de savoir quel instrument est le plus approprié pour péter les cartons de sacs à déchets que je dois distribuer.

En écoutant attentivement les dernières news de l'hexagone, j'ai donc décidé de continuer à m'intéresser aux supposés grands qui le gouvernent ou aimeraient tant le gouverner qu'ils en deviennent maboules, et dans un élan un peu cavalier je vous l'accorde, j'ai baptisé le dossier :

des histoires de quéquettes

aux histoires de mallettes

Et dès qu'un nouvel épisode du feuilleton naîtra, j'y glisserai une belle sous-chemise colorée. Comment ne pas être persuadée aujourd'hui que les mois à venir me réservent des surprises encore plus insensées, encore plus loufoques, encore plus écoeurantes ?

Faites-moi confiance, une fille qui, sur les promesses de son conseiller bien aimé, a flanqué ses misérables économies sur un PEA moitié BNP, moitié Crédit Agricole, c'est ce qu'on appelle une visionnaire.

La fête foraine ne fait que commencer.

Faut-il s'en plaindre, s'en réjouir, rester la tête dans le sable ou toquer bravement à la porte de l'Elysée avec cette question en bandoulière :

Y a-t-il ici,

dans le saint des saints,

quelqu'un qui se préoccupe

de ma vie à deux balles ?

Une tentative de réponse ce soir sur France 2 qui aurait pu être diffusée en prime time mais qui ne le sera finalement - la faute à qui ? - qu'à 22h20.

Le titre du reportage ?

Les fauves.

Tout ça me flanque la rate au court-bouillon.  Imaginez seulement que, dans l'aventure qui fait la une actuellement, le juge se rapproche un peu trop de mon-PDPA-bien-aimé et que l'affaire dégènère.

Un coup à lui flinguer son congé paternité et à ce que Carla soit obligée de faire face toute seule aux couches, aux biberons et aux courses à Auchan, le tout en Wii Fittant comme une damnée pour retrouver sa taille mannequin.

Elle n'aurait même plus le temps de chanter. Ce serait ballot, ça.

Bonne semaine à tous !

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18 septembre 2011

Le baratin du dimanche 18 septembre 2011

Plus que sept mois pour décider sur quel bouton je vais appuyer. Pas question de faire du bonnet-blanc-blanc-bonnet et de bouder les urnes, ça ne serait pas digne de la bonne citoyenne que j'essaie d'être chacun matin en me levant, même si celle-qui-me-dit-tout-sur-ce-monde-débile se charge de flinguer ma bonne volonté en m'en collant plein les dents dans les dix minutes qui suivent.

Envers et contre tout, il faut que je continue à gamberger sur cette question fatale :

Qui, après toutes les émotions, les désillusions, les hésitations ressenties devant ma-boite-à-Ferrari depuis une décennie, et plus particulièrement depuis l'avènement du bling-bling, oui, qui aura le cran, à l'instar de ses homologues du nord de l'Europe, de prôner le ticket de train plutôt que l'avion blindé de cuir ?

Qui, par sa sobriété,

son travail acharné,

son intégrité

et son désir d'équité,

pourra me faire vibrer ?

Pétrie d'incertitudes comme je le suis, vous imaginez donc à quel point j'étais tendue, jeudi soir à 20h35.

Des paroles et des actes.

Pour les paroles, j'étais pleinement confiante. Quant aux actes, je ne pourrai vérifier leur réalité que si l'un des six sortait victorieux du carnage.

Certains analystes ont trouvé l'exercice plan-plan, d'autres l'ont encensé. La France est affreusement divisée, quelle pitié. Moi, ce Koh Lanta des socialistes m'a posé un problème.

Toute la soirée, je me suis rongée les sangs en les imaginant en maillot, sur un pied, sous un cagnard du diable. Lequel allait bien pouvoir résister à l'épreuve des poteaux ?

En fait, cet épisode, M6 n'en aurait pas voulu. Du presque consensuel parsemé de petites piques veillant à respecter le subtil I-am-the-best-mais-je-vous-jure-qu'on-est-tous-unis-pour-le-meilleur-et-pour-le-pire. Après tout, s'ils gagnaient, n'étais-je pas certaine de tous les retrouver dans le prochain gouvernement ? Le suspens était somme toute assez moyen.

Passé ce tac-au-tac comique :

François : Je dis les mots que j'emploie.

David : Jusque-là, tout va bien !

je dois avouer que j'ai apprécié ce doux moment de télé. Pas de promesse marketée, du qui-préoccupe-la-française-moyenne-que-je-suis comme la sortie progressive du nucléaire et beaucoup de chiffres à croire sur parole, les Tontons flingueurs se sont maitrisés et sont restés humbles. Certains m'ont même annoncé des années de vache maigre (Florence, on va en gober, de la potatoe !).

A la fin du divertissement, chacun a craché son petit slogan, et moi, je suis restée comme deux ronds de flan.

Râleuse, certes - comment pourrais-je vous le cacher maintenant -, mais pas militante pour un sou, allais-je m'énerver un peu et me précipiter vers le bureau de vote le plus proche pour désigner mon chouchou ou ma chouchoute ?

Car je venais de découvrir que, contrairement à ce que je pensais, ces primaires n'étaient pas réservées aux adhérents et que mon grain de sel était le bienvenu. Et me sentir importante aux yeux des supposés grands de l'hexagone, n'étais-ce pas, au fond, ce que j'espérais secrètement ?

Après tout, miser un euro sur le bon cheval, ça pourrait peut-être me rapporter le pactole.

Le tout, c'était d'y croire.

Vous croyez que c'est en prévision d'une éventuelle éviction que mon-PDPA-bien-aimé est allé se faire acclamer en Lybie le même jour ? Mal aimé ici, il pourra toujours se refaire là-bas et à lui, la dolce vita.

Bonne semaine à tous !

16 septembre 2011

Le baratin du 16 septembre 2011

Mes mois de septembre se suivent et se ressemblent.

Figurez-vous qu'avant-hier, la FPT m'a sollicité pour un remplacement d'un mois. Et comme l'année dernière, la mission en question n'étant pas extrèmement folichonne, j'ai raccroché en pestant. Nom d'un chien, pourquoi personne ne me faisait confiance sur un poste qui m'attirait comme un aimant plutôt que de toujours m'appeler pour de la précarité qui ne me permettait ni de valoriser mon concours, ni d'aller vers la titularisation.

Je suis quand même allée au rendez-vous, en traînant un peu des pieds. Mais comme je ne suis pas une si mauvaise fille que ça, je n'ai rien laissé paraître devant mes interlocutrices et pour détendre l'atmosphère, j'ai même tenté de finir sur une note d'humour.

Allez savoir si c'est cette conclusion brillante, le téléphone a sonné hier soir. J'étais embauchée. En vue,

mon salaire mensuel-annuel de 2011.

Afin de ne pas me bloquer le plexus, je n'ai demandé aucun renseignement sur ma rémunération. Ce sera la surprise.

Donc pas de quoi faire des bonds de six mètres et pourtant, c'est peut-être l'occasion inestimable de me constituer un réseau à la Robert Bourgi et de découvrir enfin les us et coutumes de l'établissement en question.

Arrêtez de saliver, je ne vous dirai rien. Pas question que je fasse ma Zoé Shepard, j'ai été tellement humiliée par les employeurs du secteur privé du double-four que je ne vais certainement pas cracher dans la soupe. Je connais la valeur d'un entretien dans la FPT, moi, et une embauche, même temporaire, de nos jours, ça vaut de l'or.

Quoi ?

Allez, je trouverai bien quelques anecdotes croustillantes à vous livrer. Moi qui préfère mille fois être backstage, là, je serai en première ligne et je ne désespère pas de me faire assez rapidement traiter de sale fonctionnaire comme l'année passée. En tout cas, c'est une belle occasion d'aider mon prochain, même s'il est vilain.

15 septembre 2011

Le Canard m'aide à vivre

Vous avez lu Télé 7 jours ?

Pas moi, mais je sais que ce soir, à 20h35 pile poil, je m'affale dans mon tas de plumes à l'accoudoir rapé avec un plateau chips-reste-de-tarte-aux-prunes à faire blêmir le nutritionniste le plus tolérant.

J'ai rendez-vous avec David.

J'en vois déjà au fond de la classe qui délient leurs langues de vipères en conluant trop rapidement que mon Léon a des cornes qui ne passent plus les portes. Sérieusement, elles se méprennent. Si c'était le cas, mon menu serait nettement moins ignoble : 60-grammes-de-poisson-vapeur-un-fagot-de-haricots-et-rentre-ton-ventre-ma-vieille-il-te regarde.

David ne sera pas sur mon canapé usé mais dans ma télé.

Et pas seul.

C'est le moment où jamais pour tout bon français qui se respecte de se faire une opinion sur le candidat qui sera le plus susceptible de remplacer celui-qui-n'aurait-pas-dû-faire-ce-qu'il-a-fait, qui lui-même était pressenti pour écraser lamentablement mon-PDPA-bien-aimé, le pauvre.

Ca va saigner.

Et moi, je vais me délecter. Qui pourrait bien reprendre le flambeau de celui-qui-va-bientôt-essayer-de-nous-endormir-avec-du-carnet-rose-mais-sans-en-avoir-l'air pour moraliser le capitalisme, promesse faite et somme toute moyennement tenue.

A ce propos, cette semaine, c'est Panique ta mère qui m'a le plus plu dans le Canard. La chute est irrésistible. Vous pourrez, si vous avez de bons yeux, le lire sur le site du Canard Enchaîné mais je vous conseille plutôt de courir au kiosque.

Et accessoirement, faites comme la-jolie-petite-dame-vue-chez-Thomas-dimanche-soir, dépêchez-vous d'acheter de l'or. Car sans le savoir davantage que ce-gentil-monsieur-vu-au-même-endroit, si vous avez une assurance-vie, vous figurez sûrement parmi les créanciers de la Grèce et de l'Italie.

Ce Thomas, il m'a ouvert les yeux.

Et depuis que je sais tout ça, j'ai compris que ce n'était pas demain la veille que j'allais m'acheter un nouveau divan, moi. Mon Léon aussi sûrement, qui me réclame de crocheter des cache-misère à flanquer sur le repose-bras honteux alors qu'il s'est méchamment gaussé de ma galette de tabouret il y a peu de temps.

Un tantinet audacieux, mon Léon.

Franchement, sans tous ces hommes qui viennent éclairer ma vie, qu'est-ce-que je deviendrais ?

12 septembre 2011

Le baratin du lundi 12 septembre 2011

Mon Léon m'avait sériné toute la semaine : Ce week-end, je m'occupe du trou. La journée de samedi étant destinée à manger des crêpes à Vannes, j'avais donc placé tous mes espoirs dans celle de dimanche.

Dimanche matin, rien.

A 14h, pas davantage.

Deux heures plus tard, mon Léon, pas angoissé pour un sou par sa mission dominicale, déballa son vieux Monopoly et se mit à jouer. Ca s'annoncait périlleux.

Après avoir passé trois heures à enseigner tous ses ficelles à Miss Cocotine qui, si le système n'était pas en train de s'écrouler lamentablement emportant avec lui mes trois sous d'économie, aurait pu s'engager brillamment dans la finance, mon Léon a décidé, à 19h07, de s'attaquer au placo. Ravie par cette initiative tardive mais néanmoins prometteuse, je me mis aux fourneaux comme toute bonne MAF qui se respecte.

Après quelques allers et venues entre la boite à outils et le lieu du crime, il finit par déambuler nonchallament dans le salon si bien qu'inquiète, je m'enquis de l'avancée des travaux de rebouchage d'un Alors, t'en es où ? auquel il répondit un peu gêné :

Ben, j'ai pas de plâtre.

L'affaire prenait décidément un vilain tour.

Mais ce ne fût pas le seul désagrément de ma journée car aucun clone de Chabal n'ayant frappé à ma porte, je traversai mon dimanche le plus mollement possible, bercée par deux questions existentielles : combien-je-vais-commander-de-pelotes-de-laine et comment-je-vais-faire-de-jolies-étiquettes-pour-mes-classeurs-neufs.

Autant vous dire qu'à 20h45, quand je me suis jetée dans mon fauteuil club rapé pour écouter pieusement Thomas, le remplaçant de Guy,

je pétais la forme

Et comment vous dire ?

Mon excitation est allée crescendo jusqu'à l'apparition de ce tableau démontrant clairement que c'était les classes moyennes qui déboursaient le plus de taxes. Et pour m'achever, l'économiste Thomas Pikéty, présenté comme l'un des meilleurs connaisseurs du système fiscal français, affirma alors clairement que les français étaient inégaux devant l'impôt.

Et les exemples qui suivaient étaient là pour enfoncer le clou.

Au moment où j'attendais sagement mon solde à payer, je devais me rendre à l'évidence : j'étais vraiment une pauvre gourde. Comment j'en arrivais à devoir de l'argent à ma trésorerie quand ceux qui étaient censés lui apporter 9000 € à 12000€ s'arrangeaient pour en être exemptés.

Ca méritait réflexion.

C'est là que la voix off a éclairé ma lanterne. Comme ce gros contribuable, il fallait simplement disposer de 150000 € pour investir dans l'immobilier locatif et bénéficier ainsi des lois Scellier ou Girardin.

De la vraie niche fiscale,

pas de la gnognotte comme les 25% accordés en 2009 pour le changement de la chaudière défectueuse et dangereuse que m'avaient refourguée les anciens propriétaires ou les malheureux 15% auxquels je pourrai prétendre si je change mes quatre Vélux, soit un crédit d'impôts de 70€.

Mais par quel tour de passe-passe je pourrais bien me procurer les 150000€ nécessaires ? La question restait entière.

Après la douce intervention de notre Ministre du Budget, je ressemblais à un taureau prêt à en découdre avec le nain multicolore qui agite un chiffon rouge sous ses nazeaux fumants. Pour une fille éprise de justice comme moi, c'en était trop. A 22h45, j'étais prête à chausser mes baskets pour un semi-marathon au fin fond des marais.

C'est là que mon Léon, sentant que j'allais peut-être finir par le mordre jusqu'au sang, a saisi la télé commande et m'a emmenée revivre le 11 septembre 2001 en direct des tours 1 et 2.

Ca a produit l'effet escompté.

Sans demander mon reste, je suis partie faire le tour du cadran.

Bonne semaine à tous !

27 août 2011

Nirvana ou pas

Toute apparition du Dalaï Lama dans ma-boite-à-Ferrari me rappelle combien mes tentatives d'adhésion au bouddhisme, entreprises dans l'une des périodes les plus pathétiques de mon existence, se sont avérées douloureuses et infructueuses. Et Le livre tibétain de la vie et de la mort qui prend la poussière sur une étagère depuis que je l'ai lâchement abandonné en page 34 est là pour en témoigner.

C'est qu'à force de gamberger, j'ai fini par capter que mes multiples souffrances ne pourraient s'aténuer que si j'acceptais de renoncer à tout désir et tout plaisir, et, du coup, j'ai définitivement lâché le morceau. Croqueuse de vie comme je l'étais, c'était le type même de concept que je ne parvenais pas à avaler à 26 ans.

Ce chemin initiatique avorté démarra pourtant sur les chapeaux de roue un jour d'août 1989, alors que je m'embarquai dans un périple d'un mois en car de Paris à Paris en passant par Istanbul et que Bouddha, apparemment prêt à mettre le paquet pour m'enrôler, me poussa à m'asseoir à côté d'une fille qui faisait partie de ses adeptes. C'est ainsi qu'en plein pays musulman, j'en appris plus sur lui que sur Allah.

Outre la particularité délicieuse d'obliger la chambrée à assister à ses exercices intestinaux puisqu'elle ne pouvait s'y adonner que la porte grande ouverte, ma nouvelle copine bouddhiste avait un don inénarrable pour me tirer les vers du nez et m'expliquer avec conviction pourquoi ma vie terrestre n'était qu'un odieux bazar.

C'est comme ça, qu'après lui avoir fait part de mes déboires sentimentaux en long, en large et en travers, son diagnostic me tomba dessus, imparable :

toi, c'est sûr, t'as dû leur en faire baver,

aux hommes,

dans ta vie précédente

Aujourd'hui, en refermant ce livre conseillé par l'une de mes copinautes (Merci Dominique !), je ne peux m'empêcher de repenser à cette rencontre amusante qui m'aura au moins permis de justifier, un temps, mon karma douteux. Car quelques années après, j'allais tomber sur un psy qui, vous l'imaginez, me mènerait vers une toute autre analyse, nettement moins poilante.

Après le coup des pépins, ce roman rigolo m'a détendue et surtout, grâce à lui, aujourd'hui,

je n'ai plus peur de la mort.

En effet, pour avoir soigneusement décortiqué les pages 216 et 217, je sais maintenant tout ou presque sur l'organisation de l'au-delà. Pendant que chaque responsable religieux s'occupe de trier ses ouailles, c'est Bouddha qui récupère les athées de tout poil et qui se charge de les ré-aiguiller vers une nouvelle vie.

Du coup, j'ai décidé de me tenir à carreau.

Quoi ?

Vous croyez peut-être que j'ai envie de passer ma prochaine vie à cavaler sur six pattes pour satisfaire les caprices du caporal Krttx pendant que la reine se la coule douce avec ses prétendants, et supporter ainsi l'exploitation de la fourmi par la fourmi après avoir enduré son équivalent chez l'homme ?

MK

Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?

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