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Le petit monde de Cocotine
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9 décembre 2012

Le baratin du dimanche 9 décembre 2012

Vous l'avez remarqué, ce n'est plus qu'en coup de vent que je réapparais sur ce blog moribond. Pardonnez-moi, je suis en apnée depuis trois semaines et j'ai le coeur qui, parfois, se met à flancher dangereusement. Mais comment pourrais-je m'en plaindre ?

Je l'ai bien cherché.

Heureuse de revenir à une vie

normale,

de plancher sur des problèmes assez complexes pour occuper ma bande de neurones dégingandés qui, du coup, sont ravis de retrouver un rythme

normal,

d'avoir le sentiment de faire enfin partie d'une équipe

normale,

d'avoir une hiérarchie apparemment (restons prudent)

normale

et d'en tirer un salaire relativement (restons vigilant)

normal.

Vous savez quoi ?

Ca fait un bien fou, d'être tendance.

Merci mille fois pour vos mots gentils.

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14 septembre 2012

Capituler ?

En 2008, alors que j'expliquais à ma conseillère ANPE que j'étais déterminée, malgré les embûches évidentes, à trouver un poste de gestionnaire commerciale, j'ai obtenu cette réponse teintée d'horreur :

Mais vous allez vous épuiser !

Quatre ans après, je suis bien obligée d'admettre qu'elle avait fichtrement raison.

Je suis rincée.

Quand en septembre 2005, je suis revenue de Chine avec mon petit bout de femme, j'ai filé à la crèche pour quémander une place : "Je cherche du travail, j'ai besoin de faire garder ma fille." et pour tout encouragement, je n'ai eu droit qu'à :

"Vous n'avez pas de travail,
vous n'êtes pas prioritaire."

Une fois rentrée chez moi, je me suis sentie prise au piège mais très obstinée, j'ai tout de même continué à examiner les offres à la loupe en cherchant celle qui pourrait me permettre d'avoir enfin ce deuxième salaire nécessaire sans abandonner ma fille.

D'autres y arrivaient bien,

pourquoi pas moi ?

Pourtant, au gré des humiliations rencontrées, j'ai assez vite capté que, si la chance ne toquait pas à ma porte, l'histoire risquait de s'éterniser.

Très clairement, cette enfant que j'avais attendue onze ans et qui était mon plus grand bonheur était considérée comme un handicap par des recruteurs qui n'avaient visiblement cure de mon parcours du combattant - et auprès desquels je me gardais bien de gémir, l'adoption étant, de surcroît, j'en avais bien conscience, perçue comme un nid à problèmes par quelques crétins - et qui me conseillaient de présenter ma petite fabrique de guirlandes sur mon CV afin "qu'on voie que vous avez fait autre chose". Autre chose

qu'élever un enfant.

Ecoeurée de l'image négative que ces gens qui étaient du bon côté du bureau me renvoyaient de mon désir de voir ma petite famille s'épanouir, j'ai plongé le nez sur ma machine à coudre en attendant que l'heure de l'entrée à l'école sonne.

Ce qui ne m'a jamais permis de gagner ma vie et n'a fait qu'allonger cette période d'inactivité non désirée.

Amèrement, j'ai fini par conclure que j'avais vécu l'arrivée de cette enfant dans de mauvaises conditions puisque, ayant été licenciée et courant à perdre haleine derrière la carrière de Léon, congé parental et autres avantages qui permettent de souffler un peu m'étaient allègremment passés sous le nez.

Je suffoquais sous la pression. La famille avait besoin de ce revenu supplémentaire et je n'étais pas capable de remplir ma mission.

Et l'horloge tournait.

Car face aux brimades du genre "A Nantes, les salaires sont bas. Vous n'aurez jamais plus du SMIC dans votre secteur." et "Les employeurs paient cher pour trouver un mouton à cinq pattes. Mieux vaut oublier les boites de recrutement." ou "Un temps partiel ? Vous n'y pensez pas. Commencez donc d'abord à temps plein et après, vous pourrez demander un temps partiel." ou encore "Avec un enfant et sans voiture, je ne sais pas ce que je peux faire pour vous.", je me liquéfiais un peu plus à chaque instant et voyais venir le jour où plus personne ne m'adresserait la parole car

je serais "trop vieille".

Aujourd'hui, après avoir exploré mille pistes et abaissé mes prétentions de salaire au SMIC, je ne vois pas bien ce que je pourrais encore inventer, à part

renoncer.

Et justement, ce matin, alors que, munie de mes cabas colorés, je filais remplir le caddie, voilà que Valérie Toranian s'est mise à bavarder sur la double journée des femmes (à écouter à 8:24).

Evidemment, mes antennes se sont déployées et j'ai appris qu'une certaine Anne-Marie Slaughter avait publié un article dans The Atlantic cet été qui avait déclenché une polémique :

Why Women Still Can’t Have It All

Ca m'a titillé et de fil en aiguille, en allant ICI et LA, j'ai compris que cette femme avait décidé de quitter un poste très haut placé auprès d'Hillary Clinton parce qu'elle ne parvenait pas à concilier vie professionnelle et vie familiale.

Si quelqu'un d'aussi gâté par la vie se met à lâcher le morceau, comment moi qui suis tombée tout en bas de l'échelle et qui suis loin d'avoir ses moyens, je pourrais encore prétendre aujourd'hui que trouver un poste qui me laisse la possibilité de m'occuper de ma fille est chose aisée ?

J'ai cru que je vaincrais toutes les contraintes qui m'étaient imposées : exil forcé en banlieue d'une ville de province en raison des prix exorbitants de l'immobilier, transports en commun rapides inexistants, refus d'accepter un petit à la halte-garderie plus de deux heures par semaine, rigidité de la mairie qui interdit de laisser un enfant plus de deux heures par jour au péri-scolaire, impossibilité d'assumer une assistante maternelle quand on gagne le SMIC ou moins, parce que très vite, on en vient à travailler pour rien, et brutalité d'un marché de l'emploi qui élimine les populations les plus faibles.

Alors, je n'écris pas dans The Atlantic et je ne fais pas de chronique sur France inter, mais aujourd'hui, sur mon blog à deux balles, je déclare :

It’s time to stop fooling myself.

J'ai mis toute mon énergie, pendant des années, pour essayer de gagner quelques centaines d'euros par mois tout en prenant soin de cette petite fille que je ne suis pas aller chercher à 10000 kms pour la planter dans d'autres bras et visiblement,

j'ai échoué.

Evidemment, j'ai bien imaginé me détendre et profiter de ses premières années en me disant que lorsqu'elle serait un peu plus grande, je retournerais attaquer le marché de l'emploi. Mais à 42 ans, je savais pertinnement que j'avais une épée de Damoclès au-dessus de la tête et qu'aucun recruteur ne me ferait de cadeau si je traînais trop dans les biberons.

Le plus blessant, finalement, c'est qu'à l'instar de mes ex-collèques de la FPT, certains se permettent de juger mon envie de retravailler par rapport à l'activité de mon mari et j'ai parfois entendu cette question pleine de sous-entendus que je trouve franchement déplacée et qui n'est jamais, d'ailleurs, posée à aucun homme :

"Mais t'as vraiment besoin de travailler ?"

Eh bien, oui, je ne suis pas Anne-Marie Slaughter, et moisir au SMIC dans un bureau pitoyable de la FPT, je l'ai fait pour gagner de l'argent, pas pour me faire plaisir.

Aujourd'hui, cette quête, qui me paraît pourtant légitime, est trop dure, et comme, surtout, elle m'apparaît vaine, je suis à deux doigts de

capituler,

ce qui m'évitera peut-être ulcère ou cancer.

Et pourquoi pas pour retrouver Léon qui, lui, n'a jamais changé son rythme de vie depuis sept ans qu'on a le grand bonheur d'être parents ?

Ce qui m'assurera une dépendance totale, une situation que j'ai toujours détestée et refusée pour plusieurs raisons tout à fait pertinentes à mes yeux.

En bonne vieille peau aigrie, je n'aurais plus, alors, qu'à continuer à baratiner sur

la ringardise absolue
de cette société française.

A 20 ans, je croyais pouvoir tout avoir. Avec les années, j'ai déchanté.

"Peut-être, pense-t-elle, le moment est-il venu de dire la vérité aux jeunes femmes qui sortent aujourd'hui, plus nombreuses encore que les hommes, des universités : non, vous ne pourrez pas tout avoir, pouvoir, amour, maternité et bonne conscience. On nous a menti. Vous devriez pouvoir tout avoir. Mais tant que la société sera, économiquement et socialement, organisée comme elle est, c'est-à-dire par les hommes, ce sera très difficile."

Sylvie Kauffman, Le Monde, retraçant les propos de Anne-Marie Slaughter

Tout ça me colle une migraine du diable et me donne juste envie de présenter cette requête à Bouddha : dans ma prochaine vie, je veux être un homme.

Assurer mes arrières, ça me semble sage, car je ne suis pas sure que les mentalités changent de sitôt.

13 septembre 2012

Potion magique

Une-copine-qui-me-veut-du-bien m'a conseillé ce livre au titre ambitieux. Avide de me débarrasser de mon anxiété, en particulier face à cette recherche d'emploi qui démolirait un bonze, j'ai dévoré ces 282 pages, bien installée sous le soleil crétois.

Pas folle, la guêpe.

Lorsque, ma valise remplie de feta à la main, j'ai réintégré le bled et sa vie palpitante, le simple fait d'ouvrir ma boite à lettres et d'y trouver une éième réponse négative de la communauté de communes m'a conforté dans l'idée que je devais absolument prendre le taureau par les cornes, histoire de

réussir à traverser l'hiver 2012-2013.

Je tenais le mode d'emploi en version poche. Il n'y avait plus qu'à passer à l'action.

A quel chapitre allais-je m'en remettre pour pouvoir ignorer ces 49 ans qui me menaçaient telle une flèche empoisonnée ?

Allais-je me mettre à parler à mon coeur, me lancer dans l'EMDR, échanger un sac d'écus contre un simulateur d'aube, livrer mon qi aux aiguilles, me gaver d'Oméga 3, re-chausser mes Asics quasi neuves, adopter un chat et le traiter comme mon deuxième enfant ou verser dans le revival avec Léon ?

Les méthodes proposées étaient si tentantes qu'un choix s'est vite avéré bien trop douloureux pour ma bande de neurones impétueux. J'allais goûter à tout mais, en grosse lâche, je démarrerais ma fabuleuse reconstruction par ce que je savais faire de mieux :

avaler des cachets.

J'ai filé à la pharmacie où quelqu'un m'a vanté les mérites de nouvelles capsules fraîchement introduites sur le marché français et contenant "un extrait d’huiles hautement purifiées de moules aux orles verts de Nouvelle Zélande (Perna canaliculus).

Les 50 gellules coûtant un bras, j'ai longuement pesé le pour et le contre et mené ma petite enquête car j'ai beau vouloir

progresser sur le chemin de la transcendance,

je n'en demeure pas moins suspicieuse par rapport à tous les charlatans qui exploitent allégremment la misère humaine.

Emballée par la perspective d'avoir la même santé de fer que les Maoris, une quête étonnante que, bêtement, je n'avais jamais imaginée, j'ai craqué et commencé ce traitement prometteur, doucement influencée par ma kiné qui, d'un air bonhomme, m'a réconforté d'un au-pire-ça-ne-vous-fera-rien.

Tout ça pour tomber, hier soir, sur un David Pujadas qui, ignorant totalement le mal qu'il allait me causer, s'est mis à m'expliquer que, selon une étude récente, ces fameux Oméga 3 n'étaient pas si miraculeux que le secteur agro-alimentaire et les laboratoires s'évertuaient à le jurer-cracher depuis quelques années.

Je l'annonce donc solennellement ici ce matin : si j'arrive, grâce aux mollusques néo-zélandais,

à prendre mon chômage

avec philosophie,

je ne manquerai pas de vous livrer ici le nom du produit miracle qui inonde mon corps depuis quelques jours.

Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?

Sans titre

2 septembre 2012

Le baratin du 2 septembre 2012

57 jours que Miss Cocotine m'en fait voir de toutes les couleurs, il est temps de me déresponsabiliser totalement en la rendant à l'Education Nationale.

Mardi, c'est la rentrée.

Ce Charlemagne, je lui claquerais bien la bise.

1m33, les incisives qui poussent en biais, des pourquois plein son sac et une passion pour Claude François - juré-craché, je n'y suis pour rien -, elle tripatouille si bien la radio le matin que c'est bousculée par Virgin ou Fun que je me brosse maintenant les dents, dans une inconscience crasse mais salvatrice de l'état du monde qui m'entoure.

Le premier cahier de vacances que je lui ai acheté à sa demande début juillet s'est retrouvé rempli aux deux tiers en trois jours. Pleine d'orgueil, je me suis bercée de ma-fille-est-brillante-nom-d'un-chien lorsque j'ai soudain réalisé que j'avais complètement oublié de dégrafer les pages de correction. La chipie était manifestement en train de me faire avaler des couleuvres.

S'en est suivi un règlement de comptes les yeux dans les yeux et une virée chez Leclerc pour acheter un deuxième cahier auquel, à peine la caisse passée, j'ai immédiatement arraché le livret destiné aux parents. Bizaremment, le rythme en a beaucoup souffert et deux jours avant la reprise, ces pauvres pages délaissées doivent moisir dans l'un des tiroirs de son bureau.

Ca me rappelle qu'aujourd'hui, je vais devoir perquisionner sa chambre et remettre les pendules à l'heure. Car ranger est un concept apparemment inconnu chez un enfant de huit ans et la semaine dernière, en guise d'introduction, je suis entrée dans les lieux d'un va-falloir-que-je-mette-le-nez-dans-ce-foutoir-ça-va-faire-mal qui se voulait très explicite.

Pour autant, personne n'a tremblé, et quand j'ai plongé sous son lit et que, ulcérée, j'en ai sorti une imitation de Chupa Chups toute collante, un papier de Malabar froissé et une culotte sale en braillant non-mais-c'est-quoi-ça-?, elle a explosé de rire. Vexée comme un pou, j'ai battu en retraite en la menaçant d'un tu-vas-pas-rigoler-longtemps.

Parent solo, c'est exactement le job que je n'aurais pas voulu faire, et pourtant, je nage en plein dedans. Même si Léon exerce brillamment son autorité parentale par téléphone et revient comme un héros les poches pleines de gâteaux le vendredi, c'est moi, qui doit, toute la semaine, expliquer que la vie du monde et celle de tous les jours ne peuvent fonctionner sans règles. Autrement dit, notre duo a dernièrement subi des coups de chaud.

Le cartable sera prêt ce soir et la chambre remaniée. De cet été 2012, Miss Cocotine sort avec des grands pieds et l'envie de revoir les copains.

Quant à moi, je vais devoir ranger la Crète au placard, stopper ma mono-diète feta et sortir la tête du sable blond pour m'adonner à nouveau à mon exercice favori qui consiste à triturer cette question assommante :

Mais qu'est-ce-que je vais faire

du reste de ma vie ?

En fait, pour vous dire la vérité, je suis à deux doigts d'aller voir une voyante parce que s'il s'agit d'avoir une fin prématurée à la Delarue, autant se détendre tout de suite et annuler tous mes futurs rencarts à Pôle Emploi.

10 juillet 2012

La fin des haricots

Ce matin, je suis restée assise 45 minutes à Pôle Emploi dans le bureau voisin de celui auquel j'ai goûté quand j'ai débarqué à Nantes en juin 2005 pour suivre Léon dans ses pérégrinations. Pratiquement jour pour jour, j'ai donc fêté un anniversaire somme toute peu glorieux :

 7 ans d'errance professionnelle

Ma recherche d'emploi m'est si pesante qu'elle en devient lassante.

Pour moi, mais probablement aussi pour les lecteurs de ce blog.

J'ai donc décidé d'arrêter de raconter ma vie à deux balles ici. Pour toujours ou pour un temps, je ne suis pas capable de le dire aujourd'hui.

Mais avant de vous quitter, je vous propose de partager ce que j'ai entendu hier en me jetant dans Le Grand Bain de France Inter consacré à :

Moi et les autres,

à l'ère des nouvelles technologies

Et voilà ce que, à la question de Sonia Devillers (à écouter à 14:02) :

"Alors, c'est quoi, c'est des nombrils géants qui pullulent partout en France (en parlant de ceux qui écrivent sur le Net et/ou sur les réseaux sociaux) ?"

Stéphane Hugon, le docteur en sociologie qui y était invité, a répondu :

"Un peu par provocation, je dirais que ce n'est pas du tout du nombrilisme, c'est pas du tout du narcissisme, c'est pas du tout une dimension égotiste qui s'expriment quand on passe beaucoup de temps à parler de soi en ligne.

Je crois que c'est plutôt quelque chose d'inverse, c'est une manière de se construire par et avec le regard des autres.

Donc, c'est pas un narcissisme individuel, c'est un narcissisme de groupe, puisqu'à chaque fois qu'on poste un élément sur ce qu'on vient de faire, sur ce qu'on vient de manger, sur ce qu'on vient de voir, sur la musique qu'on vient d'écouter, c'est une manière de faire corps avec ceux qui font la même chose et donc, c'est pas simplement "Je me distingue de vous autres parce que j'écoute de la belle musique" mais au contraire "Je fusionne avec vous autres, je fusionne avec ma tribu, avec mon groupe parce que je célèbre ce qui nous relie."

Je salue donc

ma petite tribu

et je remercie du fond du coeur tous ceux qui, à un moment ou un autre, ont pris le temps de m'écrire des mots qui m'ont nourrie tout au long de ces cinq années.

Passez un bel été et soyez heureux.

Bon courage à ceux qui sont, comme moi, englués dans la recherche d'emploi.

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7 juillet 2012

Toutes mes envies

Il est 9h14, j'ai des cernes violets et mal au coeur.

A 22h12 hier soir, partant du constat que JoeyStarr ignorait visiblement l'existence du bled où je croupis gentiment depuis bientôt six ans - et je ne peux décemment pas lui en tenir rigueur -, j'ai décidé de sortir mon shaker argenté et ma boule à facettes pour vivre

une soirée de folie en solo.

Autrement dit, j'ai lancé ma bouilloire pour une tisane d'aubépines et j'ai attrapé la télécommande pour choisir avec quel acteur torride j'allais sauter du vendredi au samedi.

J'aurais pu faire dans la comédie romantique mais allez savoir pourquoi, je n'avais pas le coeur à ça. J'ai préféré, encore une fois, jeter mon dévolu sur Vincent Lindon pour ce film que je crevais déjà d'envie d'aller voir à sa sortie en salles.

Ce beau duo avec Marie Gillain m'a complètement séduite mais vu les sujets abordés, le surendettement et la fin de vie, au générique de fin, je n'étais plus qu'une pauvre loque écrasée dans un vieux fauteuil pas ciré.

Pour être à la hauteur de mes ambitions, il fallait enchaîner sur du plus festif.

Tous les dieux de la Terre étaient avec moi car, en m'acharnant sur ma boite à touches, je me suis soudain retrouvée à New York pour quatre épisodes de Sex and the city que je n'avais jamais vus.

Le but ultime de ma vie, depuis mon retour à la fonction de FAF, c'est d'interdire à mon disque dur de tirer un quelconque bilan de ma situation pour en arriver, comme Meg Ryan dans Quand Harry rencontre Sally, à cette conclusion terrifiante :

Et en plus, je vais avoir 50 ans.

Pourtant, à l'issue du troisième épisode, je me suis tout à coup détachée de mon corps pour me regarder sans compassion. Il était 1h24, le 7 juillet 2012 venait juste d'éclore et j'étais exactement devant la même série et dans la même position qu'en 2004, quand Léon s'était toqué d'être représentant de commerce dans la purée de fruits et courrait les routes de France, de Navarre et des Etats-Unis pendant que je crevais d'ennui toute seule et sans voiture dans un coin de Rhônes-Alpes où je ne connaissais absolument personne à part mon conseiller ANPE que je sollicitais régulièrement pour un poste de gestionnaire commerciale introuvable.

A cet instant précis, j'aurais pu faire ma Carrie Bradshaw et, avec une petite moue innocente, me lancer dans une liste de questions sans fin allant de mais-pourquoi-je-suis-encore-dans-le-même-scénario-8-ans-après à comment-prendre-enfin-mon-destin-en-main.

Lâchement, j'ai décidé de faire un sort au paquet de chips acheté pour les sorties scolaires de Miss Cocotine, et puis, rassasiée, je me suis chaudement félicitée d'être passée au rayon "Développement personnel" d'Amazon.

A la rentrée, croix-de-bois-croix-de-fer-si-je-meure-je-vais-en-enfer, tout allait changer, je me pencherais sérieusement sur toutes mes envies.

A propos,

et vous, vous l'avez vu, ça vous a plu ?

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5 juillet 2012

Le baratin du jeudi 5 juillet 2012

Je dois avouer que depuis dimanche, jour béni où j'ai fêté mon retour à la case départ en me réinscrivant comme demandeur d'emploi, ma méthode take-it-easy, pourtant innovante, n'a qu'une emprise relative sur mes neurones récalcitrants.

J'ai beau les appeler

à la mobilisation générale,

ils en sont à se battre comme des chiffonniers à coup de tu-t'en-sortiras-jamais et de mais-qu'est-ce-que-tu-vas-devenir.

Pendant ce temps, Léon vit sa vie de Messie.

Autrement dit, comme me l'a écrit si drôlement ma copinaute Eternalia, il est sur un nuage tout rose de barbapapa et moi, sur celui de Tchernobyl.

Pour tenter d'oublier cette vague de néant qui ne va sans doute pas tarder à me submerger, j'ai réuni mon gang de cellules désabusées et leur ai infligé un discours d'une heure trente à l'issue duquel j'ai affirmé :

j'appelle à un effort colossal

mais je refuse l'austérité.

Vous le croirez ou non mais ils sont tous repartis en ricanant bêtement et les heures qui ont suivi, ils n'en ont fait qu'à leur tête.

A tel point que j'en suis arrivée, lundi, à finir ma soirée avec William Carnimolla qui remontait le moral à Anne-Charlotte qui se trouvait trop petite et à Cindy qui se jugeait trop grosse. De voir leurs yeux briller miraculeusement après trois coups de ciseaux et une couche de parce-que-je-le-vaux-bien, ça m'a donné envie de prendre rendez-vous chez le coiffeur dès le lendemain midi.

Ca a marché.

Une demi-journée.

Et donc pas assez pour que j'ai envie de poser nue.

Heureusement, finalement, parce que mon planning est déjà tellement chargé avec mon rencart à Pôle Emploi la semaine prochaine que j'aurais eu du mal à trouver un créneau.

28 juin 2012

Le baratin du 28 juin 2012

Ma kiné est une fille douée. Après avoir subi le 276ème épisode de ma-vie-au-bled, elle a conclu sagement :

Faut que le temps passe.

En sortant de son cabinet, j'ai donc suivi ses conseils avisés et j'ai laissé les minutes s'égrainer.

A 19h58, hier soir, mes neurones les plus neurasthéniques avaient voté pour un abonnement à "Notre temps" et un saut chez Roc-Eclerc pour choisir mon urne éternelle.

Après tout, le bilan était affligeant. Le secteur privé m'avait définitivement classée dans les "périmés" et le public venait d'embaucher sous mes yeux hagards une blonde 25-ans-et-toutes-ses-dents qui avait, de surcroît, le bon goût d'étaler sur le Net une photo regardez-comme-je-m'aime-c'est-fou-et-plus-si-affinités.

Il fallait se rendre à l'évidence,

j'étais un vieux clou.

A deux doigts de refrapper aux Volets Rouges pour implorer Céleste de me trouver la corde adéquate au BHV, j'ai lâché mes 53 kilos dans le club faut-que-je-le-cire-celui-là, et j'ai remis mon destin entre les mains de David Pujadas.

J'ai bien fait.

Car en fin de journal (à 35:35 ICI), il s'est mis, tout à coup, à prononcer cette phrase inattendue :

L'âge de la plus grande capacité cérébrale,

ce n'est pas 20 ans,

ce n'est pas 30 ans,

mais 45 ans.

Une pierre dans le jardin de la blonde.

Et une à mon édifice.

A 20h37, j'ai convoqué les plus frondeurs de mes neurones, ceux qui me collent une pagaille monstre sous le chapeau et se sauvent en pavoisant sans jamais proposer de solutions, et je les ai flanqués au coin.

Ce matin, à 9h14, j'étais à la bibliothèque, absorbée par le dernier numéro de Psychologies dont l'accroche m'avait conquise :

Cultiver la joie de vivre.

et dans la foulée, je m'ingurgitais bravement la liste des il-faut censée mener à la

zen attitude

préconisée par le magazine Santé Naturelle.

Puis j'ai tourné les talons en ignorant le Canard Enchaîné.

Finalement, à quoi bon se nouer les boyaux ? Léon est mon assurance-vie, il fait 23° et c'est les soldes.

Faut vraiment que je réprime la bande de cellules rebelles qui tente de m'amadouer pour que la punition soit levée. Sinon, ça va dégénérer, cette affaire.

En tout cas, Moustaki, c'est fini.

26 juin 2012

Le baratin du 26 juin 2012

Si vous avez la bravoure de suivre mes aventures ou si vous furetez de temps à autre dans le tag "job wanted", vous savez déjà que je suis l'heureuse titulaire d'un concours de catégorie C de la Fonction Publique Territoriale et que ce formidable sésame ne m'a absolument rien apporté à part trois petits contrats temporaires en deux ans.

En septembre 2010, j'ai d'abord récolté une embauche d'un mois pendant lequel j'ai gentiment répondu aux usagers exaspérés de voir leur collecte de poubelles passer de deux à une fois par semaine jusqu'à me faire traiter de sale-fonctionnaire, moi qui ne l'était même pas (à revivre ICI, LA, LA et LA pour le fun).

Mon travail a été loué et j'ai été chaudement remerciée.

Puis, j'ai végété en tentant de trouver mon bonheur dans la poignée d'annonces qui paraissaient sur le site du CDG et lorsque que, par miracle, l'une d'elles collait à mon parcours, je m'empressais de proposer ma candidature pour qu'elle soit au final refusée sans ménagement et sans explication. Sauf une seule fois où j'ai été reçue par un jury qui en a choisi une autre en me rassurant d'un si-ça-n'avait-pas-été-elle-ç'aurait-été-vous, ce qui m'a fait une belle jambe.

En juin 2011, j'ai fêté ma première année de recherche infructueuse dans la FPT et tout en gardant mon espoir de trouver un poste intact, j'ai commencé à m'interroger sur les méthodes de recrutement brumeuses qui avaient l'air d'y être pratiquées.

Un an plus tard, une collectivité m'appelait pour un autre contrat d'un mois où j'ai, dans les premiers jours, sorti six sacs de vieilleries que la fonctionnaire-propriétaire des lieux n'avait certainement pas eu le temps de trier depuis 2003 ou 2005, et dans ceux qui ont suivi, touché le fond (à revivre ICI, LA, LA et LA pour le fun).

Mon travail a été loué et j'ai été chaudement remerciée.

Et comme l'adage jamais-deux-sans-trois marche à tous les coups, en novembre 2011, les portes d'un eldorado s'ouvraient à moi sous la forme de six mois de précarité qui seraient en fait prolongés de deux, au même endroit, mais dans un service différent (à revivre ICI, LA, LA, LA, LA, LA et même LA, pour le fun).

C'est ainsi qu'à l'heure des tablettes et des smartphones, j'ai passé des heures interminables à reconstituer et remplir

à la main

les 267 dossiers qui n'avaient pas été touchés depuis parfois 30 ans, dans la bonne humeur certains jours où je faisais tourner la méthode Scarlett à plein régime, et dans un questionnement sans fin rempli de mais-qu'est-ce-que-je-fous-là et ils-vont-avoir-ma-peau-ces-cinglés, les autres.

Car la cerise sur le gâteau, c'est que je suis tombée dans une équipe dirigée par un trio explosif composé d'un big manitou qui déboule la gueule enfarinée le matin à 9h07 en disant génial-c'est-vendredi ou ouf-je-suis-bientôt-en-vacances et qui, vingt minutes plus tard, déserte en annonçant ben-moi-j'ai-besoin-d'un-café, et de ses deux sbires, l'un qui fait régulièrement dans la tragédie grecque et qui essaie de rallier les autres à sa lourde cause, et l'autre qui traîne son existence en pleurnichant j'en-peux-plus ou en clamant arbeit-macht-frei.

Autant vous dire que le xième degré était la condition sine qua non pour rester à peu près saine d'esprit et toucher mon SMIC mensuel.

Surtout que le lendemain même de mon entrée dans les lieux, j'étais informée que tout l'étage ou presque cherchait à se faire la malle.

Du plomb pour la motivation.

Pendant des mois, mon empathie naturelle et complètement niaise m'a porté vers les uns et les autres et j'ai vraiment livré bataille pour essayer de décoder leurs systèmes diaboliques. Certains enfants gâtés ont même poussé le culot jusqu'à venir pleurer dans mon giron sans apparemment se rendre compte que l'oreille attentive dont ils abusaient sortait de, et allait, elle, retourner à Pôle Emploi.

Le nombrilisme rend aveugle.

Pas étonnant, donc, que trois des agents ayant officié à l'étage aient pris la poudre d'escampette au bout de quelques mois pour aller voir ailleurs si l'air était plus sain.

Trois postes à pourvoir sont, du coup, passés sous mes yeux en neuf mois.

Mais juste passés.

Car sur trois dossiers de candidatures déposés, l'agité qui sert de recruteur en a écartés deux sans même avoir le courage de m'en informer directement - et alors que je planchais intra muros -, et de guerre lasse, j'ai décidé de retirer la troisième, l'ambiance pathétique qui régnait me semblant invivable à long terme.

Quand le premier crache sur le deuxième derrière son dos, le deuxième déblatère devant témoins sur le troisième et le troisième avoue en catimini son impuissance à maîtriser la situation. Ca n'empêche aucunement tout ce joli petit monde de se barrer bras-dessus bras-dessous à la machine à café en riant à gorge déployée. Situation absolument incompréhensible pour le zèbre que je suis.

Autant dire que dans ma quête d'honnêteté, di'ntégrité et de sincérité, j'ai salement morflé pendant ces longs mois à tenter de me faire accepter par ce groupe de titulaires ou de stagiaires qui pratique l'entre-soi et qui s'est allégremment moqué de moi et plus encore de mon pourrissement sur liste d'aptitude.

A chaque fois que j'ai demandé poliment des explications sur le fait qu'apparemment, mon concours n'avait aucune valeur à leurs yeux, arguant qu'au CDG et même au CCAS, on m'avait dit que même s'il ne signifiait pas recrutement, il devait, logiquement, me propulser sur le haut de la pile, j'ai essuyé des mais-je-me-moque-de-savoir-ce-qu'on-vous-a-dit-au-CDG-ou-au-CCAS et des on-vous-a-embauché-pour-une-mission-et-c'est-tout qui m'ont projetée plus bas que terre. Et le plus croustillant, je l'ai sans doute vécu le jour où dans un élan de grâce, le grand maître du service m'a assassinée d'un de-toute-façon-les-annonces-sur-Cap-Territorial-elles-sont-toutes-fausses.

Essaie de sortir la tête hors de l'eau et tu recevras une brique sur le crâne.

Dans ce service, aucun fonctionnaire de catégorie C n'avait le concours.

Pour corser le tout, le marteau piqueur a joué ses gammes juste au-dessous du lino 40-ans-d'âge, créant une panique générale et démontrant le manque d'efficacité de la direction et des élus à anticiper une situation prévue depuis des mois (il paraît qu'ils avaient juré leurs grands dieux qu'il n'y aurait pas de nuisances sonores) et que moi, dans mon registre nettement moins politiquement correct, j'appelle du foutage-de-gueule.

Après m'être fait insulter par l'hystérique de service, traiter de "vieille" par le provocateur limite pervers et aboyé dessus par le tellement-paralysé-par-ses-peurs qu'il serre les dents à tout bout de champ et devient violent,

j'ai fini par lâcher le morceau

et n'ai plus décroché un  mot.

Vendredi dernier, alors que j'étais complètement seule à l'étage puisqu'ils étaient tous partis fêter la fuite prochaine de l'un d'entre eux - le troisième déserteur en un an - le marteau piqueur a soudain réapparu après des semaines de silence.

J'ai tenu un certain laps de temps avec des boules Quies vissées dans les oreilles, puis, n'ayant plus rien à perdre ni à gagner, je me suis sauvée aussi discrètement que j'étais arrivée.

Mon travail a été loué et je ne les ai pas remerciés.

Résultat des courses : comme-qui-dirait,

j'ai pris dix ans.

Alors, pour l'instant, et même si on m'a juré-craché que ce n'était pas comme ça partout et que je n'avais pas eu de chance - sans blague -, ne venez surtout pas me parler de Fonction Publique Territoriale.

J'en suis à digérer, à classer et à deleter les informations qui me polluent les hémisphères en attendant ma dernière feuille de paie et mon attestation Pôle Emploi, sans pour autant adhérer à ce que m'a lancé un collègue hier matin, alors que d'une mine décomposée, je lui annoncais que j'allais ficher le camp plus vite que mon ombre : "Ben au moins, t'auras gagné quelques mois d'Assedic".

En tout cas, je tiens là la preuve que

Bouddha veut ma peau.

A moins qu'il ne se tue à me faire comprendre que je ne serai jamais fonctionnaire et que du coup, je rejoindrai dans un an la liste des reçus-collés du double-four (15,19 % recensés en 2011).

D'ailleurs, pour me distraire, je lis le rapport de l'IGA (Inspection Générale de l'Administration) paru en mars 2012 et relatif à la situation des lauréats "reçus-collés" aux concours de la Fonction Publique Territoriale que m'a gentiment envoyé ma copinaute Eternalia, histoire d'être moins cruche et de voir écrit noir sur blanc qu'ils sont tous parfaitement conscients des dysfonctionnements du système, et ce, depuis très longtemps.

Vous savez quoi ?

A l'heure où je viens de renouveller mon inscription sur la liste d'aptitude pour la troisième et dernière année,

j'ai perdu trois kilos.

Ca tombe bien, pour le maillot de bain.

Bonne journée à tous !

20 juin 2012

Le baratin du mercredi 20 juin 2012

Ce matin, à 8h12, cinq poils se languissaient dans ma baignoire.

Pas la peine de ricaner.

Car à la radio, j'ai entendu qu'en général, ce sont les femmes qui se précipitent chez leur avocat en criant au-secours-là-ça-va-plus-être-possible et que la raison majeure de leur infinie lassitude vient de négligences du quotidien qui s'apparentent finalement, dans leur esprit probablement étroit, à un manque de respect.

Et seules celles qui ont quitté définitivement les six, voire les dix-huit premiers mois de passion dévorante sur lesquels on parie sa fortune, et surtout sa vie, que l'homme charmant, prévenant et aimant qui nous regarde avec des yeux de merlant frit aura exactement la même fougue vingt ans plus tard et rebouchera son tube de dentifrice sans moufter, savent de quoi je parle.

Touchez-en un mot à Vanessa Paradis, je parie qu'elle a son avis sur ma théorie.

Mais revenons donc à mon mouton.

Parce que le domicile congujal figurait par hasard sur son planning entre Strasbourg et Aix-en-Provence - la vie est quand même bien faite -, Léon-le-prodige a déboulé à la maison hier soir à 21h06 pour me livrer son compte-rendu des deux jours écoulés dans la quiétude d'une bourgade alsacienne.

Comment vous dire ?

A chaque fois que je l'écoute, j'en viens à lui déclarer ma flamme d'un :

change pas, t'es ma mine d'or.

Car figurez-vous qu'après avoir mangé Miss Cocotine de bisous en lui répétant je-t'aime-ma-fille-d'amour et m'avoir rassuré d'un à-bientôt-ma-petite-femme, Léon est parti tout de crème vêtu en persiflant : "T'as vu, je suis très beige en ce moment et d'ailleurs, hier, je me suis baladé dans une BMW dont le cuir était assorti à ma tenue" - de l'autenthique, du pur, du grand Léon -, et ce,

pour une convention de commerciaux.

Et hier soir, alors que je me balançais dans une espèce de demi-hamac reçu en cadeau de ses ex-collègues éplorés - et qui fait mon bonheur depuis que je l'ai déhoussé et accroché au cerisier -, Léon m'a raconté qu'il avait appris que le fameux meeting avait fini en joyeux foutoir il y a quelques années car l'un des organisateurs, sûrement un boute-en-train, avait eu cette idée cocasse de servir aux protagonistes un verre de tord-boyaux qui leur avait sauvagement attaqué le cervelet.

Là, celles qui me connaissent bien ont déjà deviné que mon sourcil gauche a bondi au plus haut pour ne jamais réatterrir.

Et pour cause.

J'ai, moi aussi, fait partie d'équipes de vente débridées dans une vie préhistorique et je sais exactement vers quels instants de communion ce genre de grands moments de fraternité peut mener.

En refermant la porte à 8h34 sur un Léon hilare, je me suis demandée quand Pôle Emploi se déciderait enfin à m'inviter

à un séminaire de losers

pour me jeter un petit godet de gnôle derrière la cravatte et guincher jusqu'au bout de la nuit.

Une idée à vendre à Michel Sapin.

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