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Le petit monde de Cocotine
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21 avril 2012

Le baratin du samedi 21 avril 2012

Il y a peu, ma copine Marianne m'a fait remarqué que, telle Scarlett, je me cachais volontiers derrière un  :

J'y réfléchirai demain.

C'est vrai.

Horriblement lâche, je sais, mais si réconfortant.

Car après tout, j'ai mille bonnes raisons de garder ma tête fourrée dans le sable, la plus évidente étant la désertion imminente du domicile conjugal de Léon le garçon.

Si certains jours, je le vois en héros prêt à tout pour faire grimper péniblement la Cocotine's family dans l'échelle sociale, d'autres, je le maudis de vouloir m'imposer un nouveau déménagement sans même jamais m'avoir demandé si j'y adhérais ou pas.

La faute à mon signe astral, je nage en pleine inconstance. En bonne balance, je pèse le pour et le contre pendant des heures sans jamais être capable de trancher. Je remets tout en question sur le thème mais-est-ce-que le-mariage-c'est-ça-? et mes neurones tourbillonnent jusqu'à ce que, ébouriffée et vidée, je me colle un coup d'alprazolam - tout en me tançant d'un c'est-pas-bien - pour me noyer doucement dans les délices de

la méthode Scarlett.

Des années à tout balancer en me persuadant que de toutes façons, je n'étais arrivée à rien, moi, la grosse loseuse, et que, donc, je ne perdais pas grand chose en démolissant tout pour suivre Léon comme un toutou fidèle. 

Ailleurs, ce serait forcément meilleur.

Le souci, c'est qu'entre l'espoir et la réalité, il y a un monde.

Depuis, j'écope.

Mais la procrastination est une méthode de faible. Un jour ou l'autre, il faudra bien que je décide à affronter la question :

Vais-je m'inscrire ou pas

au Pôle Emploi du 41 ?

A moins que, pour la première fois, je dise "Non" à Léon.

En attendant que j'arrive à faire un choix sans m'en remettre au plouf-plouf ou à Bouddha, j'ai décidé, hier*, de commencer à lire

Causette.

Ca vous étonne que j'en plein les Converse qu'on me prenne pour une quiche ?

* Marianne, tu me dévergondes !

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20 avril 2012

Le baratin du vendredi 20 avril 2012

A peine avais-je repris ma souris, lundi matin, que l'une de mes collègues a débarqué pour m'annoncer qu'elle quitterait prochainement la collectivité. Toute à ma joie d'avoir découvert le forty-one et à mon angoisse de devoir m'y exiler, je l'ai chaudement congratulée.

Deux heures plus tard, je réalisais qu'elle venait d'être embauchée sur l'un des postes que j'avais moi-même brigué. 20 ans nous séparaient. Fallait avaler l'affront et occulter le commentaire épicé de mon chef qui, voulant probablement me rassurer, me certifia que ladite structure faisait dans le jeunisme.

Vrai ou faux, allez savoir ce qui a motivé le recruteur. Les tâches décrites correspondaient à ce point à mon travail actuel que je pensais être au moins convoquée.

No comment.

Pour garder ma santé mentale un tant soit peu intacte, j'ai définitivement cessé de décortiquer le pourquoi du comment des recrutements de la Fonction Publique Territoriale du 44.

Les jours passant, j'ai commencé à me dire audacieusement que si je voulais bien voir le verre à moitié plein, cette nouvelle signifiait aussi qu'un poste allait se libérer dans les murs. Mais comme je m'étais déjà pris deux claques retentissantes, je me suis vite calmée, d'autant que personne, dans les hautes sphères, ne semblait se précipiter pour me proposer de remplacer la démissionnaire.

Alors j'ai traîné mes guêtres et me suis torturée en questionnement je-reste-moisir-dans-le-44-ou-je-pars-mourir-dans-le-41 jusqu'à ce que, ce matin, une dame bien-comme-il-faut, selon les critères douteux inculqués par ma mère, débarque dans le bureau pour réclamer un certificat de travail destiné à Pôle Emploi et me prenne à partie :

"J'ai 60 ans, je n'ai plus rien, je n'ai pas retrouvé de travail, je dois faire une demande d'ASS, vous imaginez, je ne me plains jamais mais quand même, j'ai élevé mes quatre enfants toute seule, je pense que j'ai donné à la société et maintenant, je me retrouve sans rien, je suis seule, qu'est-ce-que je vais devenir ?"

Essouflée, elle s'est arrêtée.

Atterrée, je l'ai regardée et j'ai murmuré :

"Je vous comprends très bien."

Elle a poursuivi :

"J'espère que les politiques vont faire quelque chose."

Et j'ai aquiescé pour ne pas lui casser son rêve :

"Oui, voter, c'est tout ce qu'il nous reste."

Depuis, je rumine comme une vache enragée et ce soir, en revenant de ma corvée de caddie, je suis tombée sur une émission de France Culture

Une vie sans futur ? Paroles de chômeurs.

Du coup, j'ai déboulé à l'apéro à cran devant un Léon qui pataugeait de bonheur coincé entre ses collègues actuels qui n'en finissent plus de lui déclamer leur amour et leur tristesse de le voir quitter le navire d'un côté, et le tapis rouge flambant neuf qui l'attend dans le forty-one de l'autre.

Après avoir débité mon monologue enflammé sur la détresse incommensurable du demandeur-d'emploi-de-durée-illimitée, j'ai attendu une réponse qui n'est pas venue et son regard quasi bovin associé à cette invitation pressante à boire un coup m'a renvoyé derechef dans ma solitude exténuante.

Après quelques gorgées, la situation est pourtant soudain devenue limpide dans mon esprit :

A nous deux, peu ou prou,

nous représentions la France.

La France qui gagne versus la France qui n'en finit plus de perdre. La France qui crie au pays d'assistés versus la France qui se demande comment elle va coller tous ses meubles Ikéa dans sa Logan pour y faire un nid douillet. La France qui croit être la seule à se lever tôt versus la France qui a travaillé très dur pendant des années et qui fait maintenant la queue à Pôle Emploi. La France qui croit que ça n'arrive qu'à ceux qui le cherchent versus la France qui n'en croit pas ses yeux d'être dans le prochain plan de licenciement.

Deux France qui ne se comprennent pas alors qu'elles devraient se serrer les coudes car basculer d'une situation à l'autre peut aller très vite, même lorsque l'on se sent, comme certaines personnes épatantes que j'ai pu rencontrer au hasard de mes balades, totalement invincible.

Et d'ailleurs, Léon a timidement tenté un rapprochement en me rappelant que lui aussi avait connu deux licenciements et le chômage juste derrière. Ce à quoi j'ai rétorqué qu'au niveau tentatives de fraternisation avec l'ANPE-Pôle Emploi, il n'était vraiment qu'un bleu bite par rapport à moi et que j'envisageais d'ailleurs de publier sous peu un guide répertoriant les différentes agences où j'avais été quémander du boulot sévèrement notées sur 20 pour la décoration, l'accueil et l'état des toilettes.

Je suis dans une colère noire,

et ça tombe bien car le moment d'aller se défouler dans les urnes est arrivé. Et je ne vais pas effleurer le bouton mais l'enfoncer du poing pour exprimer toute mon indignation d'avoir été traitée comme une pseudo délinquante par ce président sans majuscule qui n'a jamais raté une occasion, pendant 5 ans, de pointer du doigt les demandeurs d'emploi en répétant inlassablement à ceux qui n'attendaient que ça pour trouver des coupables à tout et à rien, qu'ils profitaient allégremment du système.

Le chômage et surtout celui de longue durée, c'est presque comme de souffrir d'une longue maladie. Quand j'annonce que je cherche du travail en société, les regards deviennent fuyants et généralement, on change très vite de sujet. Et pour parler de quoi, à votre avis ? De Léon le champion par exemple.

Le chômage des autres, ça fait trembler.

Ne vous méprenez pas, je suis très heureuse de ses multiples réussites car il l'a bien mérité et moi aussi, d'ailleurs, car, sans vouloir me vanter, j'y ai participé à bien des égards. Mais je n'ai pas une âme de femme-de et je voudrais bien, moi aussi, avoir ma petite heure de gloire if you see what I mean. Cesser d'être consignée à la maison entre une virée à Pôle Emploi et quelques mois de précarité au SMIC pendant que Léon part en croisade quand ça lui chante et avec tous les honneurs.

Je suis à bloc ce soir.

C'est moi, l'héroïne.

Celle qui prend les portes du saloon en pleine poire et qui se relève à chaque fois avec un gnon en plus et une dent en moins.

Moi, et tous les autres.

Ceux qui, comme cette femme rencontrée ce matin, se taisent ou n'osent parler de leur situation qu'à mi-voix.

Vivement dimanche.

15 avril 2012

Back from the 41

19 ans que Léon me fait le même coup : un CV posté, un déménagement gagné. Bien mieux que le Loto. A chaque coup, je décroche un ticket d'entrée immédiate et illimitée au Pôle Emploi dont le bled, où son employeur tout-nouveau-tout-beau a eu la sombre idée de s'implanter un jour, dépend.

Rien d'étonnant donc que, mue par un pressentiment profond, j'ai pris l'initiative, avant même que le tapis rouge ne lui soit déroulé, de prévoir une semaine de prospection dans le forty-one.

Fallait tâter le terrain.

Bien trop lâche pour aller traîner dans mon futur repère de demandeurs d'emplois aux abois, je me suis cantonnée à accepter tout ce que Bouddha avait programmé de jeter sur mon chemin entre le 7 et le 14 avril de l'an 2012. Et comme disait ma grand-mère qui n'était pas de ses adeptes mais qui, en bonne auvergnate de souche, connaissait parfaitement la valeur des choses :

Il ne s'est pas foutu de moi.

Des châteaux, des bois et des champs de colza en-veux-tu-en-voilà et surtout des rencontres époustouflantes qui, si je ne m'étais pas retenue, m'auraient volontiers fait chialer.

Pour autant, en traversant nombre de villages quasi désertiques, le doute m'a tordu l'estomac plus d'une fois et quand le négociateur d'un cabinet notarial dont j'ai croisé la route par hasard m'a brossé le portrait du 41 en ces termes peu rassurants :

Notre département est essentiellement rural,

j'ai décidé de revenir à la raison en renonçant définitivement à chercher toutes traces de mégalopole entre Contres et Oisly.

Rural, le mot était lancé, je devais l'avaler.

Et quoi de mieux, pour cela, que de tomber nez-à-nez avec la fameuse autochtone au fichu à carreaux et mi-bas couleur chair ? A l'image de ce que je serai peut-être dans 30 ans, j'ai maudit Philippe le mage et les yeux exorbités, j'ai failli hurler alentour :

Mais à qui j'ai dit, moi,

que j'avais envie de vivre à la campagne ?

A personne.

Puis j'ai découvert Amboise et ses 12000 habitants.

12000,

douze mille, douze mille, douze mille. Des zéros plein la tête, j'ai enfin respiré en me martelant :

tant qu'il y a de la vie,

y'a de l'espoir.

Et tant pis si, en plus du dos, j'ai aussi mal au ventre maintenant.

a

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19 mars 2012

Le baratin du lundi 19 mars 2012

Vendredi soir, à l'issue de cette semaine pathétique, je me suis convoquée. Cette susceptibilité à deux balles parsemée d'accès aigüs de vanité, ça ne pouvait plus durer.

J'ai aussitôt organisé une bataille rangée entre mes états du Moi. Mon Parent Normatif en a collé plein la tête à mon Enfant Rebelle qui ne s'est évidemment pas laissé enguirlander sans se rebiffer.

Un carnage sous le chapeau.

De temps à autre, mon Parent Nourricier pointait son nez pour lancer un : "Tu vas voir, tu vas y arriver, à trouver un boulot stable, tiens le coup." mais sans succès. A chaque fois, mon Enfant Rebelle lui rétorquait : "Non, je suis foutue, je suis trop vieille, paraît-il, je déteste tout le monde, j'en ai ma claque, je n'en peux plus !"

Heureusement que mon Adulte a finalement débarqué majestueusement pour annoncer le programme du week-end :

Spécial Cloclo.

Pas la peine de me le dire deux fois. J'ai plongé dans les seventies pour ne plus en sortir pendant 48 heures. Et si Léon ne m'avait pas tiré par la manche hier soir pour voir Capital et profiter ainsi des conseils réchauffés de mon-PDPA*-bien-aimé en matière de chômage des plus de 45 ans, j'aurais fini le week-end avec Waow-je-lis-Podium tatoué sur la fesse gauche.

C'aurait été dommage, de rater un si grand moment de téloche.

Car figurez-vous qu'après avoir rabâché que les séniors écartés du marché de l'emploi devaient se former en vue de répondre aux offres qui pullulent apparemment dans les secteurs en tension, il a déclaré tout de go :

Oui, à 57 ans,

on peut apprendre un nouveau travail.

Là, j'ai perdu le contrôle et j'ai pété un ressort du club.

Léon, voyant que son patrimoine était en péril, m'a sommé de me calmer mais rien n'y a fait. J'étais dans un état d'excitation diabolique. Moi qui, jusque-là, pleurnichais volontiers à l'idée pas glop d'entrer dans l'arêne des quinqua, je vis soudainement mon avenir briller de mille feux.

Vous le croirez ou non mais j'ai passé la nuit à gratter le ukulélé de Miss Cocotine en chantant à tue-tête. Ce matin, j'ai sauté dans mon costume à paillettes, chaussé mes vernis rouges, peaufiné mon brushing, astiqué mes Ray Ban et j'ai déboulé au bureau avec la ferme intention de les harceler comme Claude François a harcelé Philips.

Vous allez voir,

je vais le sortir,

ce 45 tours.

Faut juste que je lui trouve un titre.

Et si vous m'aidiez ?

Bonne soirée à tous

et n'oubliez surtout pas d'être heureux

envers et contre tout et tous !

*PDPA : Président Du Pouvoir d'Achat

13 mars 2012

Le baratin du lundi 13 mars 2012

Ce soir, j'ai comme une envie de me faire plaindre et puisque les fées - encore elles, ces grosses flemmardes - n'ont pas doté Léon de la moindre compassion envers le chômeur de longue durée, je me vois contrainte de rappliquer ici pour quémander du réconfort.

Car figurez-vous qu'au bureau, trois de mes petits camarades de jeu sont, depuis deux semaines, sur des charbons ardents.

Et pourquoi donc, allez-vous me demander ?

Allez, dites le !

OK, c'est cool.

Eh bien, tout simplement parce que, demain à 13 heures, ils passent le concours d'adjoint administratif de 1ère classe. Le même exactement que celui que j'ai

depuis un an et huit mois.

Et là, vu qu'ils sont tous embauchés définitivement alors que je moisis doucement mais sûrement sous contrat à durée limitée - je radote au cas où vous auriez oublié ma déconfiture et pour briefer les petits nouveaux qui doivent absolument savoir à quel point ma carrière professionnelle sent le souffre - je dois vous avouer que j'en bave des ronds de chapeau.

Et pourtant, au prix d'un effort incommensurable, je les ai écoutés, rassurés et encouragés poussant même jusqu'à répondre à des questions d'orthographe :

"Toi qui es bonne en français - je leur ai dit que j'avais eu 16,81 de moyenne - je n'ai jamais su si on disait à l'intention ou à l'attention de quelqu'un ?"

J'ai expliqué bravement tout en me disant que ses quinze jours de révision, à ma gentille petite collègue, c'était soit de la naïveté, soit de la témérité, et vu l'étendue des dégâts, je lui ai même glissé un conseil en douce : "Tu sais, j'ai bûché plusieurs mois, pour l'avoir, le concours."

Et dès que mon amour propre refaisait surface, je lui filais un grand coup de pied dans les fesses en lui assénant un "Casse toi, pauv' con", une expression inhabituelle chez moi et peu élégante, qui m'est venue d'on ne sait où d'ailleurs.

Au milieu de ces festivités, un grand ponte a gentiment déboulé hier avec une offre d'emploi qu'on venait juste de lui faire parvenir. Pour moi et rien que pour moi. Enfin, ça m'a fait plaisir d'y croire pendant quinze secondes, et puis, j'ai pris connaissance de l'échange et j'ai vu qu'elle avait été également envoyée à vingt-six autres collectivités.

Anyway,

les affaires reprenaient,

mon réseau bouillonnait,

il fallait mettre le paquet.

Le soir même, je peaufinai mon dossier et le jetai dans la boite mail de son homologue.

Ce matin, après avoir frimé un brin en lui démontrant à quel point j'avais été réactive sur ce coup là, j'ai obtenu une réponse qui m'a laissé dubitative :

"Bon, c'est bien, je vais pouvoir l'appeler pour voir si c'est une vraie annonce ou s'ils ont déjà quelqu'un sous la main."

Tout ça pour ça.

De fausses offres, ça fait déjà plusieurs fois qu'on me la joue, celle-là. J'ai beau ratisser large, à droite, et à gauche, essayer de séduire les uns et les autres, proclamer que je ne suis qu'une fille modeste qui cherche un job somme toute assez simple, rien ne porte ses fruits.

J'ai la scoumoune.

Remarquez, depuis quelques jours, je me dis qu'il me reste encore une carte à jouer.

Demain, je me pointe au boulot

sur la musique de Superman.

Sûr, je remonte dans les sondages de la FPT.

Bonne soirée à tous

et n'oubliez surtout pas d'être heureux

envers et contre tout et tous !

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10 mars 2012

Les 11 questions de Céleste

Je ne sais pas ce qui lui a pris, à Céleste, le 21 février. Soudainement, elle a ouvert ses volets rouges et s'est mise à me cribler de questions. Depuis, je n'en finis plus de chercher des réponses. J'ai même planché hier après-midi, au bureau, entre deux pages d'écriture assommantes.

1 Un super pouvoir ?

Aucun, les fées étaient en RTT le jour de ma naissance. J'ai beau remuer le bout du nez, le balai ne décolle pas et le plumeau reste accroché à la patère. C'est mon drame, d'être une grosse moldu.

2 Une phrase que tu n'as jamais osé dire ? 

Mais ils me pompent l'air, tous ces abrutis, à me coller dans la case "PERIMES". Ils n'ont pas vu mes Converse ou quoi ? JE NE SUIS PAS VIEILLE.

3 Une grosse honte ? 

En être encore à du job alimentaire et précaire à mon âge, mais paraît que c'est tendance. 

4 Un tic de langage qui t'exaspère ? 

"être rendu" dans Ben, on n'est pas rendu ! Alors, j'en suis rendu où ? ou Regarde où il en est rendu.

5 Un gros mot ?

Pauv'naze.

6 Une réplique de film ? 

Allez, deux, pour le plaisir :

Non mais regarde-moi le mignon avec sa face d'alcoolique et sa viande grise, avec du mou partout, du mou, du mou, rien que du mou ! Dis donc, tu ne vas pas changer de gueule, un jour ? Et l'autre, la rombière, la guenon gélatine et Saindoux. Trois mentons et les nichons qui dévalent sur la brioche... cinquante ans chacun, cent ans pour le lot... Cent ans de conneries.  

Gabin - La traversée de Paris 

Jacquart le gueux ! Où sont les veaux, les rôtis, les saucisses ? Où sont les fèves, les pâtés de cerf ? Qu'on ripaille à plein ventre pour oublier cette injustice ! Y'a pas quelques soissons avec de la bonne choivre ? Un porcelet, une chèvre rotie ? Quelques cignes blancs bien poivrés ? Ces amuse-bouches m'ont mis en appétit !

Jean Reno - Les visiteurs

7 Une technique de drague vraiment zarbi ? 

Léon qui pointe son nez en me balançant : "T'as pas fait le repassage ?", on peut appeler ça une technique de drague ? En tout cas, moi, je trouve ça zarbi.

8 Une destination de rêve ? 

Une thalasso spéciale dos.

9 Ton pseudo de hardeur/se (ton deuxième prénom + le nom de ton premier animal de compagnie) ? 

Marcelle le poisson rouge. Ca craint, non, pour une éventuelle reconversion ?

10 Cigale ou fourmi ? 

Fourmi ici parce que c'est la vraie vie et que je cours après un CDI, cigale à Londres ou Paris parce que ça détend, d'oublier la fourmi.

11 Ton idéal masculin / féminin ?

Masculin, féminin, personne, la vie s'est chargée de me bloquer la boite à rêves. Mais bon, je suis quand même secrètement amoureuse de  Gérard Lanvin, Bruno Wolkowitch, Yvan Attal, Georges Clooney, Hugh Grant et j'en oublie.

Je passe le flambeau à qui veut bien l'attraper et merci, Céleste, d'avoir pensé à moi.

7 mars 2012

Midinette 34 ans après

A l'heure où seule une voyante pourrait me dire où j'habiterai fin 2012, rapport à Léon qui n'en finit pas de tendre la joue pour se faire flatter - et d'ailleurs je peux vous annoncer officiellement que le retour de son étude grapho est positif - je ne manque jamais une occasion de me divertir.

Et lundi soir, à bout de nerfs, je me suis scotchée devant la téloche pour m'offrir un flash back du diable. J'en suis encore toute barbouillée.

C'est l'effet Cloclo.

Mes 10 ans, Courbevoie, mes parents, mon frère, mes rêves de gamine. Chaque chanson me rappelle une page de mon enfance et l'expérience est forcément troublante. Le mange disque qui tournait en boucle et la mini cassette branchée sur André Torrent, y'avait du matos. Et Podium que me refilait ma copine Isabelle et que je lisais en douce parce que mon père et ma mère trouvaient ça déviant.

Ca paraît inouï aujourd'hui mais à cette époque, c'était difficile de ne pas allumer la radio ou la télé sans l'entendre. Un sacré phénomène très bien décrit dans cet excellent documentaire que vous pouvez revoir ICI et dans lequel on apprend que ses influences, c'était Nat King Cole, Stevie Wonder, Sinatra et Elvis.

Ca vous arrive, à vous aussi, de vous faire un trip seventies populaire, et de partir pour un cocktail détonnant Cloclo-Sheila-Mike Brant-Johnny Hallyday-Gérard Lenormand-Sylvie Vartan ?

Quoi ?

Faut que je me reprenne, je fais trop ma Nadine Morano ?

Puisque c'est comme ça, je ne vous dirai plus rien.

Alors, vous êtes Cloclo ou pas Cloclo ?

c

3 mars 2012

Le baratin du samedi 3 mars 2012

C'est bien joli d'aller papillonner à London mais une fois les souvenirs classés et partagés, il faut bien revenir bravement au chapitre

real life.

Et là, d'un coup, d'un seul, c'est moins poilant.

Et cette semaine, le plus urgent, c'était de se remettre vite fait sur le dossier :

Et au fait, pour qui je vote,

moi, le 22 avril ?

A cinquante et quelques jours de la date fatidique, je devais illico presto mettre en place une stratégie pour sortir the-one des 11 candidats qui se crêpent actuellement le chignon sur tous nos écrans.

Comme je suis une fille éprise de justice, j'ai fermement décidé d'accorder le même temps de parole à tous. Le minuteur en main, j'ai écouté toutes les promesses, toutes les batailles, toutes les haines. D'un extrême à l'autre.

Et plus je cherchais ce qui se cachait réellement derrière les bouses volantes, et plus mon scepticisme grandissait.

Et puis, le facteur a déposé dans ma boite une relance de Médecins du Monde et en ouvrant l'enveloppe, j'ai découvert une brochure et ce petit encart a accroché mon regard :

3 personnes/ jour deviennent SDF

De quoi alimenter les interrogations qui me taraudent depuis des années :

- N'y a-t-il vraiment aucune solution pour réduire le nombre de SDF ?

- Comment quelqu'un qui travaille peut-il en arriver à dormir dans sa voiture ?

- Pourquoi rien n'est-il fait pour aider les petits salaires à trouver un logement ?

Et celle devenue essentielle à l'heure qu'il est :

- Sur quoi les jolis discours de campagne de 2007 ont-ils débouché, concrètement ?

Tout autant que toutes celles suscitées par les échauffourées pitoyables qui nous sont servies actuellement :

- A quoi cela sert-il de pointer du doigt les minorités, qu'elles soient pauvres ou très riches d'ailleurs ?

- Qui sera capable de redresser la France sans passer son temps à dresser les uns contre les autres ?

- Quel homme politique sera le moins enclin à nous entourlouper en trafiquant les chiffres dans un but électoraliste ?

Difficile de rester de marbre face au reportage d'Envoyé Spécial diffusé jeudi dernier et dont le titre alléchant laissait augurer de ce qui allait nous être râbaché : Délinquance : des chiffres sur mesure ?

Alors comment ne pas tomber dans un bonnet-blanc-et-blanc-bonnet somme toute légitime et faire mon devoir de citoyenne en pariant sur les 5 ans à venir.

Qui sera digne de ma confiance ?

Cette interrogation me donne un tel mal de crâne que j'ai décidé de rendre mon tablier de chroniqueuse à deux balles. Ne comptez pas sur moi pour vous bourrer le mou, je préfère ne noyer dans une lâcheté innommable.

Si vous êtes vraiment dans la panade, faites un tour sur jevotepourquien2012. Au mieux, vous serez guidé vers les urnes, au pire, vous rigolerez bien du résultat comme ma copinaute Eternalia qui cherche bravement un job et qui raconte ses péripéties sur un blog nommé Chroniques d'une ressource humaine disponible.

En ce qui me concerne, je me délecte des aventures d'Alexis Monchovet et Raphaël Krafft qui sont partis faire 3500 km à vélo à travers la France pour discuter le bout de gras avec les français :

La campagne à vélo
Road movie présidentiel

Avec un petit côté Pékin Express, un air de J'irai dormir chez vous et une touche de Strip Tease, c'est éclectique, parfois drôle, parfois grave, parfois violent, parfois attendrissant, parfois terrifiant. En tout cas,

c'est édifiant.

Vive la République et vive la France.

Bon week-end à tous

et n'oubliez surtout pas d'être heureux

envers et contre tout et tous !

28 février 2012

La ligne 13 arrive désormais dans le double four

Comme bien d'autres d'entre vous, je ne sais pas à quoi elle ressemble.

Et alors ?

On s'écrit, on discute, on s'amuse, et ça, c'est l'essentiel.

Son nom de scène, c'est Triskell et elle vient de faire sa grande entrée dans la blogosphère via :

La ligne 13

Elle vit à Paris et je trouve qu'elle a de la chance. Je vis dans le 44 et elle trouve que j'ai de la chance. Ca créé des liens, forcément.

Vous savez quoi ?

Comme j'ai cette chance insensée de déjeuner tous les jours en tête à tête avec Ali Baddou, j'ai appris jeudi dernier, dans la chronique de Valérie Toranian (La Nouvelle Edition du 23 février), que ce qu'il faut à un homme pour qu'il s'épanouisse,

c'est une femme,

et ce dont une femme a besoin pour être heureuse et vivre plus longtemps,

ce sont des copines.

Eh bien, moi, je suis persuadée que ça marche aussi avec les copinautes.

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Photo La Ligne 13

26 février 2012

Le baratin du dimanche 26 février 2012

Je vous ai menti.

Si j'ai choisi cet exil temporaire en terre autrefois ennemie, ce n'est pas par pure frivolité mais parce que je n'en pouvais plus de me ronger les sangs.

Quand mon-PDPA*-bien-aimé se déciderait-il enfin à cracher sa Valda et annoncer solennellement s'il avait coché la case lâcher-le-morceau-pour-faire-de-l'argent-et-se-jeter-dans-la-dolce-vita ou essayer-de-sauver-la-France-pour-la-deuxième-fois-en-dressant-les-uns-contre-les-autres.

Quand ce suspens insupportable prendrait-il fin ?

Oui, quand ?

A 72 jours du premier tour, je n'étais plus que l'ombre de moi-même, droguée à la tisane d'aubépine et bourrée de Sédatif PC. Il devenait impératif de prendre du recul.

Sage décision. A peine avais-je sorti le nez du tunnel que j'apprenais qu'il s'était enfin déclaré et sur ma chaîne préférée de surcroît. Vous le croirez ou non mais à partir de cet instant précis, j'ai repris foi en la vie. Après tout,

5 ans, c'est court, pour faire ses preuves.

Là-dessus, j'ai repris mes fonctions d'ersatz de fonctionnaire, la tête scotchée outre-Manche, et figurez-vous que mardi dernier, mon chef m'a convoquée :

Lui : Est-ce que ça t'intéresse de rester deux mois de plus ?

Moi, sentant le loup : Pour faire la même chose que ce que je fais ?

Lui : Ben oui.

Moi : Ah bon.

Vous dire que la proposition m'a bouleversée et enchantée serait exagéré. Je suis retournée à ma place et j'ai gambergé : 129 dossiers déjà traités avec pour chacun, une trentaine de lignes en moyenne, j'en arrivais tout de même à ce score honorable de

3870 lignes écrites à la main.

5 Pilot Réxgrip flingués, 2 kilomètres de ruban correcteur épuisés, environ 6400 agrafes ôtées et toutes les cervicales en purée.

A l'idée des 4000 lignes supplémentaires qui m'attendaient au tournant, j'ai failli replonger et ingurgiter derechef un litre d'infusion soporifique. Puis je me suis ressaisie. Tout bien réfléchi, la république avait besoin de moi, la FPT me chassait et tourner le dos à un tel pont d'or,

ce serait comme un abandon de poste.

Je devais assumer mes responsabilités et affronter mon destin flamboyant. Alors, héroïquement, j'ai ouvert mon armoire en grand et j'ai attrapé

un col roulé noir.

Puis fièrement, je suis sortie aux aurores et dès son arrivée à 9h12, j'ai toqué à la porte du grand manitou de mon service. Là, la main sur le coeur, je lui ai déclaré :

Travailler ou ne pas travailler,

ce n'est pas la même chose.

Je suis partante pour un second mandat.

Semblant apprécié ma réponse, il m'a confirmé qu'il allait soumettre l'idée à qui de droit.

Car finalement, le plus croustillant dans l'histoire, c'est que l'affaire ne sera dans le sac que lorsque les hautes autorités de ma collectivité auront approuvé cette prorogation de contrat.

En tout cas, n'ayez crainte, si jamais c'est accepté, jamais je n'irai fêter ça au Fouquet's.

Vous savez quoi ?

J'échangerais bien ma vie contre celle d'Omar Sy, moi.

Bon week-end à tous

et n'oubliez surtout pas d'être heureux

envers et contre tout et tous !

* PDPA : Président Du Pouvoir d'Achat

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